Pour agrémenter le site, je publie quelques articles ou vidéos à découvrir tranquillement
Petite étude étymologique autour du mot GNOMA
écrit par Christophe SOYER
Le GNOMA est un acronyme, c’est un mot dont l’origine est un sigle mais qui se prononce comme un substantif ordinaire. GNOMA veut dire Groupement National pour l’Organisation de la Médecine Alternative. Or, chose intéressante, en grec « gnoma » veut dire décision, donc le GNOMA de par l’étymologie de son nom soutient le choix des orientations que va prendre l’organisation créée en 1950 par Charles de Saint Savin et le Docteur Charles Claoué en conformité avec la cause qu’elle défend ! Il n’y a pas de hasard…
Si l’on remonte dans des temps plus anciens à l’époque de Jules César un certain Caius Julius Hyginus (67 av.- 17 ap. J C) auteur et grammairien latin disait que la foule se réunissait à l’endroit du camp nommé gnoma. Cet endroit était à proximité des autels et du tribunal, c’est là que les soldats devaient se réunir pour entendre les allocutions, pour assister aux sacrifices, aux jugements ou à la réception solennelle des ambassadeurs.[1] Cela ne vous rappelle t’il pas le congrès du GNOMA qui aura lieu cette année les 7 et 8 décembre, à l’exception des sacrifices bien sûr ! Il n’y a pas de hasard…
Dans un dictionnaire gallo-romain publié en 1544 [2] le terme gnoma (gnomae) désigne « la mesure à mesurer les champs », c’est un outil de mesure géométrique, comme le plomb, la règle et l’équerre, qui deviendra le compendium, ou équerre d’arpenteur. Si l’on se réfère encore une fois à Hyginus, le gnoma était aussi le point central du camp ou aboutissait les rues les plus importantes et les plus fréquentées d’où cette analogie avec l’instrument. En tout état de cause, que ce soit le (fil à) plomb, la règle ou l’équerre, nous sommes en présence d’instruments qui représentent la rectitude, la droiture, ce qui est demandé à nos membres dans l’exercice de leur pratique pour rester en conformité avec le Code de Déontologie ! Il n’y a pas de hasard…
Dans ce même dictionnaire gnoma désigne aussi le mot sentence… Rappelez-vous de l’origine grecque, décision, qui évolue chez les romains en sentence. La sentence, ce jugement qui condamne lorsque la règle a été enfreinte. Le GNOMA a aussi ce pouvoir pour ses membres qui ne respecteraient pas les règles et ne respecteraient pas notre Code de Déontologie. Il n’y a pas de hasard…
Quant à Johan Christian Fabricius, entomologiste danois du XVIIème siècle, qui met en place les bases de la classification moderne des insectes établi pour la première fois le genre gnoma, dans l’ordre des coléoptères, section des tétramères de de la famille des longicornes[3]. Par la suite ce genre fut étendu à toute une variété d’insectes aux caractéristiques similaires, on trouve en autres le Sphynx Gnoma, le Bombyx Gnoma pour ne s’arrêter qu’à deux espèces de papillons. C’est bien la raison pour laquelle fort de nos caractéristiques communes tout en étant si différents que nous faisons partie de ce groupement de thérapeutes aujourd’hui ! Il n’y a pas de hasard…
Quand on tire un fil, il n’est par rare que l’on aille de surprise en surprises, et croyez-moi, certaines sont vraiment incroyables. Qui aurait pu imaginer que le nom Gnoma était associé à un grand nom de la conquête de l’air. Tout juste avant le début de la première guerre mondiale, Louis Blériot a associé son nom aux moteurs Gnoma ! Toute la presse de l’époque parle des Blériot-Gnoma : l’Aérophile, l’Intransigeant, la Presse, le Gaulois et bien d’autres titres encore. La renommée est grande, la Société Gnoma pour assurer son développement fait passer une annonce dans la page vie économique et sociale de l’édition de l’Humanité en date du 30 mars 1919 afin de recruter des modeleurs mécaniciens pour travailler 68 bd Kellerman à Paris 13e. A cette époque, on peut le dire, les moteurs Gnoma tirent les avions vers le haut, ce que nous ne cessons de faire pour la profession depuis 68 ans! Il n’y à pas de hasard….
Mais pour clore ce propos, je ne retiendrais qu’une seule définition, celle de Philibert Monet[4] en 1635 qui désigne gnoma, comme un propos court contenant un beau sens moral comme évident admis sans démonstration. Il n’y a pas de hasard…
[1] Etude de la castrametation des romains, M Masquelez, Paris 1864
[2] Dictionarium latinogallicum , Thesauro nostro ita ex adverso respondens, ut extra pauca quaedam aut obsoleta, aut minus in usu necessaria vocabula et quas consulto praetermisimus authorum appellationes, in hoc eadem sint omnia, eodem ordine, sermone patrio explicata - 1544
[3] Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine. T13 / . Par une société de naturalistes et d'agriculteurs. Nouvelle édition.... 1816-1819
[4] Invantaire des deus langues françoise et latine , assorti des plus utiles curiositez de l'un et de l'autre idiome, par le P. Philibert Monet,.... 1635
Quelle place pour le magnétisme dans le parcours de soins ?
écrit par Christophe SOYER
Article publié sur le blog du GNOMA
S’il est un sujet toujours d’actualité, c’est bien celui du magnétisme au regard de la Loi. Surfant sur la ligne jaune pour éviter toute allégation de pratique illégale de la médecine, le magnétiseur d’aujourd’hui est toujours confronté aux mêmes discours qu’il y a plus d’un siècle. Seule une reconnaissance de l’action menée par les magnétiseurs groupés pour défendre leur cause en reconnaissance d’utilité publique pourra peut-être un jour faire avancer le débat. C’est pour cette raison, qu’au GNOMA nous mettons tout en œuvre pour enfin pouvoir atteindre cette reconnaissance et nous ne manquerons pas de vous dire comment vous allez pouvoir nous y aider très prochainement.
En me plongeant dans les archives de la Bibliothèque Nationale, j’y ai trouvé un mémoire du Docteur VICTOR FOVEAU DE COURMELLES, Vice-Président du Congrès Magnétique International, tenu à Paris, en la salle de la Société nationale d’Horticulture, rue de Grenelle, du 21 au 28 octobre 1889. Ce mémoire est intitulé « Le magnétisme devant la Loi » et je vous en livre ici un extrait ou il est expliqué pourquoi les docteurs en médecine se sont détournés du magnétisme au cours du XIXe Siècle.
« Ils sont légion les médecins qui croient actuellement au magnétisme. Notre congrès en compte un certain nombre et, nous le répétons, s’ils ne sont pas plus nombreux, c’est que beaucoup, adhérents du fond du cœur à nos idées, craignent d’être traités de charlatans par leurs confrères. …
Beaucoup de médecins, même croyant au magnétisme ne l’exercent pas. Il y a deux raisons principales pour expliquer cet état de choses. Le médecin a peu ou beaucoup de clients : s’il en a peu — le magnétisme n’étant pas encore absolument dans nos mœurs — il désire en voir augmenter le nombre et ne se compromettra pas à parler d’un agent peu connu ; s’il en a beaucoup, le temps lui manque pour le faire, une consultation de cinq minutes rapporte autant qu’une magnétisation, si longue soit-elle ; en outre, elle est moins fatigante et moins ennuyeuse. Concentrer sa volonté est long et fastidieux, car il faut une volonté calme et soutenue. Ces raisons, dira-t-on ne font pas honneur au corps médical ; je trouve qu’elles ne lui nuisent en rien. Supprimez la lutte pour l’existence, l’entraînement fatal et le surmenage dès qu’afflue la clientèle ; supprimez par des méthodes scientifiques l’apparence charlatanesque du magnétisme, et vous verrez rapidement tous les médecins devenir magnétiseurs. Le succès de l’hypnotisme a été dû à sa méthode rigoureuse et rapide, à la substitution de l’appareil à l’agent humain. Nous voulons vivre et vivre vite à notre siècle de vapeur et d’électricité. Partout l’homme tend à être remplacé par la machine. Le cerveau intelligent et meublé se refuse à être outil, instrument de travail ; il veut être la tête qui dirige. Dans la magnétisation, il est passif, ne doit penser qu’à une chose, au résultat à accomplir, il se donne et se fatigue. Il exigera donc un prix élevé ; alors il cesse d’être d’un usage courant et applicable à tous. C’est un objet de luxe que seul le petit nombre pourra s’offrir. Le grand médecin, à clients riches, en dédaignera l’emploi ; le petit médecin n’y trouverait pas dans sa clientèle pauvre la rémunération suffisante de ses dépenses antérieures et de ses efforts. Il faut donc créer une classe spéciale de personnes, exclusivement vouées à l’art magnétique, nous arrivons ainsi à la pratique professionnelle du magnétisme curatif. (Applaudissements.) »
Bien que nous n’en soyons plus au siècle de la vapeur et de la fée électricité les choses n’ont pas tant changé. Si la pratique professionnelle est maintenant reconnue, au moins de l’administration fiscale puisqu’elle assortit la consultation à la TVA pour les professionnels qui y sont soumis, l’absence de reconnaissance officielle ouvre toujours la porte à des pratiques peu recommandables exercées par des professionnels peu scrupuleux aux méthodologies parfois douteuses ouvrant la voie à des plaintes, dont les journaux raffolent, décrédibilisant le travail sérieux de nombreux professionnels trop souvent encore taxés plus ou moins ouvertement de charlatanisme. Afin que les choses continuent d’évoluer, au Gnoma, nous avons besoin du soutien de tous ceux qui pensent que le magnétisme les a aidés, les aide et continuera à les aider en accompagnement de la médecine classique.
FOVEAU DE COURMELLES François Victor
Naissance : 19 juillet 1862 à Courmelles (Aisne) – Décès : octobre 1943 à Paris
Biographie
Licencié en physique, en sciences naturelles et en droit. – Docteur en médecine (Paris, 1888). – Pionnier en France de l’électrothérapie et de la radiographie, conférencier et publiciste.
Professeur libre d’électrothérapie et de radiographie.
En 1892 il est chargé des cours d’électrothérapie puis à la Faculté de médecine de Paris du cours de radiologie.
Délégué aux grands congrès internationaux de médecine.
Crédit image : BIUS Santé, Paris.
Sources biographiques : Comité des travaux historiques et scientifiques
Institut rattaché à l’École nationale des chartes
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